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Didier Rykner
Qui est-il ?

Journaliste et historien de l’art français, diplômé ingénieur agronome, diplômé de l’Ecole du Louvre et SciencesPo (Paris) ainsi que fondateur du magazine en ligne La Tribune de l’Art.

Prises de positions et modalités des preuves

Dans son journal La Tribune de l’art, Didier Rykner s’attache essentiellement à défendre la protection, la préservation et la conservation des biens culturels (et œuvre dans cette perspective) et dénonce ceux qui le vandalisent ou le détruisent (« Chacun sait que la France est un des pays les plus riches en œuvres d'art, mais aussi l'un de ceux où le vandalisme sévit le plus. Aujourd'hui encore, des églises sont détruites, des tableaux dénaturés par des restaurations abusives, des sculptures sont envoyées à l'encan. Parfois même, ce sont des institutions censées conserver le patrimoine qui détruisent celui-ci. Nous n'hésiterons pas à dénoncer ces atteintes inadmissibles1 ») car selon lui il est impossible de « séparer l’histoire de l’art de la protection des objets qu’elle étudie2 ». Dans un article du Monde intitulé « Didier Rykner : le gardien du temple » il se positionne ainsi vivement et fermement opposé à toute forme de restitution d’œuvres d’art ou de biens culturels sous quelque forme que ce soit (en 2007, il crée la pétition « Les musées ne sont pas à vendre » contre la création du musée du Louvre d’Abu Dhabi) car d’une part une telle obligation juridique « bafouerait » selon lui « les droits fondamentaux » (prouver que les objets ont été acquis par un consentement explicite est impossible compte tenu du manque d’archives et de l’ancienneté des acquisitions) et surtout d’autre part, restituer à des pays africains « parfois instables politiquement ou encore en guerre » risquerait « de porter atteinte à l’intégrité de l’œuvre »3. L’argumentaire de Didier Rykner repose donc principalement sur la valeur « scientifique 4» que ces biens culturels représentent pour l’histoire de l’art et la recherche scientifique et l’apport en connaissances qu’ils permettent : la préservation et la protection des biens culturels sont primordiales et doivent passer avant toute considération culturelle, politique, identitaire ou diplomatique (et donc avant la restitution) pour le savoir qu’ils contiennent et portent en eux. Dans ce même article ce dernier se dit de ce fait favorable à des « prêts » mais uniquement dans un « cadre scientifique » ou « caritatif » mais s’oppose à toute marchandisation de ces objets : «Prêter des oeuvres, oui, c'est même indispensable pour faire progresser les connaissances. Mais ces mouvements-là n'ont aucun caractère scientifique.»5 Toute la position de Didier Rykner est donc construite autour d’une perspective de progression de la connaissance.

Il est toutefois également en défaveur du projet de restitution de Macron et le critique ouvertement car pour lui les deux auteurs du rapport sont fortement positionnés si bien qu’ils n’ont pu traiter la question de manière « impartiale » : pour Didier Rykner Felwine Sarr ne peut avoir un jugement objectif car il est un défenseur « des Indigènes de la République et de Tariq Ramadam »6.

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1 Didier Rykner, « Qu’est-ce que La Tribune de l’Art ? », La Tribune de l’Art, 4 avril 2003.

https://latribunedelart.com/spip.php?page=recherche&recherche=chacun+sait+que+la+France+est+un+des+payas

2 Didier Rykner, « La Tribune de l’Art œuvre pour la sauvegarde du patrimoine », La Tribune de l’Art, 3 novembre 2016.

https://latribunedelart.com/spip.php?page=recherche&recherche=il+est+impossible+de+s%C3%A9parer+l%27histoire+de+l%27art

3 Didier Rykner, propos recueillis par Harry Bellet et cités dans « Didier Rykner : le gardien du temple », Le Monde, 18 janvier 2017

https://www.lemonde.fr/culture/article/2007/01/18/didier-rykner-le-gardien-du-temple_856896_3246.html

4 Ibid.

5 Ibid.

6 Didier Rykner, « Interview de Felwine Sarr dans L’Express, étude de texte », La Tribune de l’Art, 27 janvier 2019

https://latribunedelart.com/interview-de-felwine-sarr-dans-l-express-etude-de-texte

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