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Conseil international des musées
Qu'est-ce ?

ONG en relation avec l’UNESCO

30 000 membres sur 137 pays

Statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l’ONU

Collabore avec OMPI, NTERPOL, OMD

Organise la journée internationale des musées

Il est composé de plusieurs branches (Africom par exemple est la branche africaine)

L’ICOM (The International Council of Museums) s’intéresse au rôle et statut des musées dans la conservation et surtout la valorisation des biens culturels et lui défend une mission essentielle, celle de « sensibiliser le public à l’ensemble de l’héritage culturel mondial1», en s’appuyant pour cela sur la Charte constitutive de l’UNESCO. Dans une étude « relative aux principes, conditions et moyens de la restitution ou du retour des biens culturels en vue de la reconstitution des patrimoines dispersés », il se penche ainsi sur les problèmes posés aux pays détenteurs par la restitution en donnant « priorité » à l’objet : la question de la restitution n’est envisagée que du point de vue scientifique et culturel et estime, en s’appuyant sur les travaux du Comité d’experts de l’UNESCO de 1976, qu’il est impossible de fixer aux restitutions des limites dans l’espace ou le temps car « la communauté des nations considère désormais le droit des peuples à récupérer des biens culturels, parties intégrantes de leur identité culturelle, comme élément du ‘jus cogens’2 » (c’est-à-dire du droit universel et supérieur). Pour l’ICOM deux principes doivent donc guider toute restitution : la cohérence du patrimoine reconstitué (le rôle de la restitution selon l’ICOM est « d’assurer le retour dans les pays d’origine des objets et documents qui sont les témoins indispensables à la compréhension pour chaque peuple » si bien que « seuls les objets ayant une valeur socioculturelle essentielle pour les pays intéressés devraient faire l’objet de demande de restitution ou de retour »3) et la primauté de l’objet (assurer la conservation, la sécurité et l’utilisation des objets à des fins culturelles et de mise à disposition du plus grand nombre car certains objets font « partie du patrimoine inaliénable et imprescriptible d’une nation » c’est pourquoi « il est indispensable que le pays d’origine assure une totale protection juridique des objets restitués. »4).

Lors de l’événement « Restituer ? Les musées parlent aux musées », l’ICOM interroge également le rapport Sarr-Savoy et le cadre que celui-ci envisage de donner à la restitution et souligne le manque de prise en compte dans le projet de restitution tel que demandé par Macron du rôle des « professionnels des musées »5.

La position de l’ICOM quant à la restitution porte par conséquent essentiellement sur le rôle et le statut des biens culturels au travers de la mission de conservation des musées et s’appuie pour la définition de ces missions et de ces rôles sur les préconisations et les études de ses membres, qui sont pour la plupart des professionnel ou experts de la conservation du patrimoine.

 

1 Ganslmayr, Herbert; Landais, Hubert; Lewis, Geoffrey; Makambila, Pascal, Étude relative aux principes, conditions et moyens de la restitution ou du retour des biens culturels en vue de la reconstitution des patrimoines dispersés, Préparé par le Comité "ad hoc' désigné par le Conseil exécutif de l'ICOM, 1977, p.3

2 Ibid.

3 Id., p.7.

4 Ibid.

5 ICOM, “Rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain. Vers une nouvelle éthique relationnelle. », Site de l’Institut, « Actualités ICOM France »,

https://www.icom-musees.fr/index.php/actualites/actualites-icom-france

Prises de positions et modalités des preuves
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