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Louis-Georges Tin
Qui est-il ?

Il est un universitaire français agrégé de lettres modernes, également connu pour son militantisme et sa lutte contre le racisme et l’homophobie. Il est aujourd’hui Premier ministre de l’Etat de la Diaspora proclamé en juillet dernier lors du sommet de l’Union Africaine par Paul Kagamé. Il a cofondé le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) qu’il a ensuite présidé de 2011 à 2018 et dont l’objectif est de défendre les droits des populations noires présentes en France et de dénoncer les injustices auxquelles elles sont confrontées.

Il milite activement en faveur de la restitution des biens culturels aux pays africains. Son mode d’action passe essentiellement par la médiatisation et les campagnes de communication qui visent à sensibiliser l’opinion publique et les pouvoirs publics en France et en Afrique. Pour faire avancer sa cause il n’hésite pas à dialoguer avec les dirigeants Français tel qu’Emmanuel Macron mais il plaide beaucoup auprès des rois africains qui ont qualité pour faire des démarches juridiques. Pour lui il est primordial de les sensibiliser pour qu’ils agissent parce qu’ils sont les héritiers du droit de la propriété des objets qui étaient volés et que le processus de restitution ne pourra se réaliser qu’à travers leur demande. Si Emmanuel Macron décide de restituer les objets culturels c’est avant tout selon lui, pour tenter de rompre avec l’image colonisatrice qui pèse sur la France à l’international dans l’idée de faciliter les échanges commerciaux à long terme. La restitution des biens culturels est une revendication qui s’inscrit dans ce qu’il appelle “la réparation à la colonisation”1. Louis-Georges Tin défend l’idée que la France doit dédommager économiquement les pays colonisés par le passé comme par exemple Haïti. A partir d’exemples antérieurs de restitution entre anciens pays colonisateurs et colonisés, il envisage donc la restitution comme une question avant tout de justice et se positionne par rapport à elle du point de vue de son pendant et de ce qu’elle signifie ou a impliqué, à savoir des spoliations, rappelant ici la manière dont Bénédicte Savoy aborde aussi le sujet.

 

1 Louis-Georges Tin, propos recueillis par Claudia Leblanc et cités lors de la Conférence-Débat organisée par l’ESMA le 27 février 2019.

Prises de positions et modalités des preuves
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