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Maureen Murphy
Qui est-elle ?

Maureen Murphy est maître de conférence en histoire de l’art contemporain à Paris. Plus généralement elle est spécialiste des liens entre l’Europe et l’Afrique au XXème siècle et sur les questions de représentation, de circulation, de mondialisation en histoire de l’art et en histoire culturelle. Son livre De l'imaginaire au musée : Les arts d'Afrique à Paris et à New York (1931-2006) date de 2009 et porte sur la circulation des arts d’Afrique entre Paris et New-York dans les années 30 et jusqu’à la création du musée du Quai Branly, donc la circulation des objets et la perception des arts d’Afrique entre la France, les Etats-Unis dans les années 30 et dans les années de post-indépendance. Elle a également écrit une tribune sur les restitutions dans le Monde et est intervenue A la nuit des idée organisée l’Institut National de l’Histoire de l’Art en 2019.

Prises de positions et modalités des preuves

Elle se dit elle-même favorable à l’idée de restitution des œuvres aux pays d’origine mais souhaite que le débat ne soit pas uniquement porté sur les aspects abordés par le gouvernement ou par le rapport Sarr-Savoy. Selon elle, le passé colonial, qui explique en grande partie les motivations des pays demandeurs, ne concerne effectivement pas que l’Afrique Subsaharienne. Si ce passé devient motif à restituer alors on devrait accepter le débat avec d’autres pays que ceux évoqués par le président Emmanuel Macron. Bien que favorable au concept de restitution elle ne demeure pas moins critique envers les solutions qui sont apportées aujourd’hui pour répondre aux demandes de restitutions : leurs motivations, la manière dont les objets sont exposés, le choix des objets à restituer, le choix des destinataires… Sa connaissance très fine de l’histoire des objets lui permet d’avoir un regard critique envers la politique qui est appliquée à ces objets. Le manque d'historicisation des objets d’art ne concerne pas uniquement les objets potentiellement restituables: Maureen Murphy déplore une valorisation excessive de l’esthétique des objets d’arts au détriment de leur aspect plus social et historique.

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