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La restitution des biens culturels
Sindika Dokolo
Qui est-il ?
C’est un milliardaire et collectionneur congolais d’art Africains (3000 pièces).
Il commence à construire une collection d’œuvres d’art à l’âge de 15 ans.
Il est à l’origine de la fondation Sindika Dokolo qui a pour but de promouvoir des festivals artistiques et culturels et qui a pour projet de bâtir un centre d’art contemporain à Luanda, afin de permettre l’exposition d’œuvres mais aussi l’incubation d’artistes locaux et internationaux.
Selon lui, le pillage de l’Afrique pendant le colonialisme européen a été un épisode historique longtemps négligé et Sindika Dokolo souhaite que les Africains aujourd’hui puissent « intégrer le monde de l’art » comme il l’affirme dans l’article du Monde intitulé « Nous, Africains, allons intégrer le monde de l’art sans baisser notre pantalon »1Aussi, Dokolo vise au travers de sa collection à « montrer des artistes africains dans le monde » et estime que cette participation de l’Afrique à l’art mondial doit passer par des restitutions car le retour de ces biens spoliés dans leur pays d’origine permet aux nouvelles générations de renouer avec leur passé, et en particulier leur passé culturel et artistique : « Pour redémarrer sur de nouvelle relations diplomatiques entre la France et l’Afrique, je souhaite un retour des pièces africaines classiques dans leurs pays d’origine, et je prends pour modèle les restitutions des œuvres spoliées par les nazis.2 ». La position de Sindika Dokolo par rapport à la restitution se construit donc à partir du statut et de la valeur, voire le pouvoir, qu’il confère à ces biens culturels et porte sur le rôle culturel, historique, identitaire et mémoriel qu’offre ce processus.
1 Sindika Dokolo, propos recueillis par Olivia Marsaud et cites dans “Nous, Africains, allons intégrer le monde de l’art sans baisser notre pantalon”, Le Monde, 20/03/2015
2 Ibid.